Avec leurs offres 4G ou satellite sans décodeur télé, les opérateurs répondent enfin concrètement à des besoins dictés par des anomalies technologiques.
En dépit de la promesse présidentielle, il y a trois ans, « d’une couverture en haut et très haut débit d’ici à la fin 2020 » et « non plus 2022 », la fracture numérique perdure. S’il n’y a ni fibre ni ADSL, les habitants des zones blanches peuvent dans ce cas se tourner vers deux autres offres.
L’offre 4G
Tout d’abord, les offres d’internet via la 4G. Elles existent depuis 2017 et peuvent efficacement pallier l’absence de fibre ou d’ADSL. Celles-ci ne sont en rien des offres au rabais, même si elles sont un peu plus chères que les offres classiques ADSL/Fibre. Le débit 4G théorique est de 123Mb/s (en pratique 80 à 90 Mb/s), ce qui est suffisant pour surfer convenablement, y compris sur des sites de streaming comme Netflix ou Amazon Prime Video.
A fortiori quand il s’agit de 4G+, qui permet d’atteindre, théoriquement là aussi, les débits de la fibre (220 Mb/s contre 300 Mb/s). Il faudra dans ce cas surveiller sa consommation de données presque quotidiennement. Les offres internet 4G, à une seule exception, sont en effet limitées entre 200 et 250 Go. Or une consommation effrénée de Netflix (1 Go/h en SD, 3 Go/h en HD, 11,25 Go/h en UltraHD), par exemple, peut entraîner assez vite cette limite, et donc une réduction drastique du débit par l’opérateur.
L’offre satellite
Pour les territoires qui n’ont ni ADSL/Fibre ni 4G, il reste enfin les offres satellite haut débit dont celle de Nordnet, la plus complète. Problème, elles sont, à service égal (voire inférieur car soumises à des restrictions), deux à trois fois plus chères que les offres de haut et très haut débit proposées aux habitants des zones fortement peuplées.
L’installation représente en outre un important surcoût. Pour réduire la facture, rappelons que le plan France Très Haut Débit du gouvernement subventionne à hauteur de 150 € les équipements internet à haut débit sans fil que sont la boucle locale radio (THS radio, Wi-Fi, WIMAX…), le satellite et la 4G. À cette aide peuvent s’en ajouter d’autres, dispensées par de nombreux départements. L’Ariase (courtier spécialisé internet et forfaits mobiles) en a dressé la liste (bitly/33aSABK), elles vont de 100 à 450 €.
Sans télévision
Réduire la facture, c’est aussi possible si l’on a que faire des chaînes télévisées. Ce qui n’empêche pas, pour rappel, de regarder Netflix, YouTube ou même le replay de France Télévisions sur son ordinateur. À noter que ces offres comprennent toujours en bonus une ligne de téléphone fixe. À bon entendeur.